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    l'expression stérile

     

     

     


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  • Ainsi donc à Portiragnes, comme à Bessan ou Valras, ce fut la guerre.

    Une opération militaire de spectacle pour le moins récréative et en cinérama grandeur nature au grand plaisir des curieux, des badauds et des autochtones en mal d’évènements, notamment dans les petites communes comme à Portiragnes où il ne se passe jamais rien

    Il est clair que ce corps indépendant de la république a cette renommée d’être habituellement la « grande muette » et surtout des plus invisibles dans l’espace public. Il semblerait cependant qu’elle cherche depuis peu à sortir insidieusement de son champ de discrétion.

    Si les grandes manœuvres militaires se font habituellement plus discrètes, il apparaît que dans les hautes sphères des États Majors, nos étoilés cherchent peut-être dans ces exhibitions à s’afficher dans un contexte de relations politiques plutôt tendues autant en interne qu’avec les élites de la république à en croire les récentes tribunes révélées aux médias par des ex-haut gradés ayant prétendument rejoint le camp des renégats.

    Cela étant , laissons César faire sa propre cuisine.

    Pour ce qui est de cette grande manœuvre portiragnaise, malgré la burlesque narration de notre correspondante Midi Libre, l’appréciation des bons citoyens que nous sommes peut avoir été plus contrastée qu'elle le prétend suivant nos capacités à nous émouvoir.

    Certains trouverons très certainement matière à se féliciter de notre grandeur de défense et l’impressionnante qualité de nos armements.

    D’autres y verront peut-être, pour ce qui est des déplacements terrestres, le déploiement de la 7ème compagnie précédemment perdue et retrouvée pour l’occasion en « classe de mer ».

    Cela m’amène à cette petite aparté : nos bambins qui partaient ce matin à vélo et qui ont très certainement subi un certain retard dans leur calendrier scolaire du fait des perturbations sanitaires qui durent depuis des mois, n’auraient-ils pas du réduire leur programme de cette « classe de mer » pour s’attacher à rattraper plus assidûment les lacunes accumulées ? C’est une question….

    Cela dit et pour revenir aux festivités, emportée par son enthousiasme journalistique incontrôlé la correspondante M.L. a eu cette comparaison historique pour le moins déplacée. Ainsi les joyeuses hostilités de ces deux jours seraient « digne du débarquement de Normandie » qui a fait néanmoins, il faut le rappeler, plus de 10,000 morts du côté des alliés, et cela pour le seul jour du 6 juin 44. Alors, un peu de retenue dans son exubérante écriture aurait été de bonne convenance. Ne serait-ce par respect pour nos victimes de l’époque, et pour l’histoire. Mais il est bien connu que nos journalistes font sans modération feu de tout bois, jusqu'à parfois l’indélicatesse en matière de mémoire.

     

    AB

     

    A lire précédemment :

    Festivités estivales - Painball géant à Portiragnes

     


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  • Si vous manquiez de motivation à gaspiller inutilement de l’énergie sur ce sujet et que vous ne vous êtes pas manifestés, vous avez bien fait. L’affaire était déjà entendue bien avant même d’avoir été publiée.

    Ainsi donc, le délai de l’enquête publique arrive à son terme ce vendredi prochain. Peu de chance pour que le commissaire enquêteur nous joue les prolongations par manque d’éléments d’appréciation sachant que le dossier publicitaire (pour la forme prétendument déclaré « d’enquête publique ») est extraordinairement hyper-coloré de détails techniques largement favorables à la cause, et que par ailleurs le système dans son ensemble agit la plupart du temps à cette faveur inaltérable des instances publiques.

    Une enquête donc en trompe-l’œil tout comme la prétendue consultation avec les habitants lors d’une réunion publique en 2012 censée ouvrir la possibilité aux habitants de commenter et exposer leurs préoccupations sur le dossier et qui n’a été en réalité qu’une simple formalité d’information brute mettant les habitants mal préparés devant le fait accompli.

    Il nous faudra donc faire avec, que nous soyons favorable ou pas au projet. Et qu’importe les questions qui restent à ce jour en suspend dans les esprits, comme par exemple le désordre organisationnel et structurel dont bien évidemment le dossier d’enquête ne fait pas état.

    Le principal concerne les écoles. Le ratio d’enfants de moins de 14 ans sur notre commune se situe à environ 15 % de la population pour un nombre de foyers proche du millier. Cela laisse entendre que pour les 360 résidences supplémentaires de Ste Anne, le nombre d’enfant se rajoutant serait d’environ une soixantaine. Bien qu’il soit difficile avec ce résultat d’estimer la part des maternelles et primaires, nous pouvons néanmoins nous poser légitimement la question de leur accueil. Or aucune information n’apparaît sur ce sujet. Pas plus que sur celui de la cantine.

    Et toujours concernant les écoles, comment aux heures d’entrée sera géré la surfréquentation des véhicules venant déposer les enfants dans un espace de stationnement déjà aujourd’hui largement encombré dans ce créneau horaire ? Comme il s’agit par ailleurs de la grande déficience généralisée en matière d’aires de stationnement et à laquelle nous sommes tous les jours confrontés.

    Comment également la municipalité va t’elle gérer la sécurité, compte-tenu d’un trafic routier urbain plus conséquent sachant que, déjà actuellement, les limitations de vitesse ne sont pas toujours respectées et que le non-respect des panneaux « stop » est assez fréquent.

    Cela amène à cette autre question sur la circulation en centre du village. Il n’y en a aucun, vous direz-vous, sinon qu’à ce jour, le point du village sur lequel vous êtes amenés à rencontrer le plus de monde se situe au cabinet médical et en pharmacie (ce n’est pas très heureux…).

    Aussi, se pose encore cette autre question. Nos médecins sont déjà en saturation en période normale, et à fortiori deux fois plus en période estivale, comme vont-ils pouvoir absorber le surplus de patients ?

    Et les questions ne manquent pas. L’accueil des jeunes hors scolaire, etc, etc...

    Dans son obsession à faire du dortoir résidentiel à outrance pour augmenter la population à toute fin d’asseoir sa notoriété, notre maire mégalo a écarté sciemment toute notion de cohérence en terme d’équipement de base et de chronologie.

    L’extension de notre village n’est pas une mauvaise chose en elle-même mais elle supposait de répondre préalablement à quelques préoccupations en amont. Et surtout de s’inquiéter du bien-être de ses administrés dans les fonctionnements.

    Mais le sort des portiragnais reste irrémédiablement accessoire pour notre ambitieuse élue qui n’a de cesse à s’infiltrer dans toutes les opportunités d’élévation personnelle, tout comme par exemple son récent positionnement en qualité de remplaçante dans une équipe candidate aux élections départementales dont le slogan est : « Proche de vous ». Sérieusement ! Il faut vraiment, pour notre maire, faire preuve d’un fantastique aplomb qui frise l’insolence pour revendiquer une telle ouverture de cœur qui n’est en aucune façon la sienne comme elle le démontre quotidiennement dans sa gestion municipale.

     

    AB

     


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