• Portiragnes : la valse des millions.

    Dans le compte-rendu du dernier conseil municipal nous apprenons que la commune lance une consultation auprès de plusieurs banques afin de contracter un emprunt sur 20 ans pour la réfection des boulevards des Dunes et de la Tour du Guet. Le coût de l'opération est estimé à 2 500 000 € ttc.

    En premier lieu, les habitants du village peuvent s'interroger sur la priorité portée sur ces voies alors que de nombreuses rues du village souffrent elles aussi d'altérations conséquentes. Mais, considérant toutefois que le tourisme nous fait vivre et l'emporte sur toute autre appréciation de confort, nous devrons, au village, nous en contenter.

    Pour autant, là n'est pas la principale interrogation.

    A l'occasion de la construction de la nouvelle mairie, notre commune avait déjà contracté un emprunt de 2.800.000 euros (souscrit auprès du Crédit Agricole sur 20 ans) qui s'est alors ajouté à d'autres emprunts qui continuaient à courir, portant alors notre endettement à environ 5.000.000 € (plus ou moins).

    Considérant le nouvel emprunt envisagé pour la réhabilitation des boulevards précités cela porterait globalement l'état de nos emprunts à environ 7 ou 8 millions.

    L'argument avancé par Mme Chaudoir et Mr le conseiller aux finances lors de la construction de la nouvelle mairie était de faire valoir pour la commune une capacité d'endettement (entendons capacité de remboursement) très satisfaisante.

    Sauf qu'au regard de ce nouvel emprunt, non seulement la somme n'est plus du même ordre mais, notre capacité de remboursement est susceptible d'être fortement affectée par une diminution significative de nos recettes (comme par exemple la taxe de séjour). Et il est raisonnablement légitime de penser que nos rentrées d'argent pourraient avoir à subir des impacts plutôt négatifs liés à la situation sanitaire et aux multiples contraintes passées et à venir qui en découlent.

    A cela, il faut ajouter la suppression de la taxe d'habitation non compensée par l'Etat, plus les sommes devant être reversées par l'aménageur GGL dans le cadre du traité de concession de Ste Anne qui ne peuvent avoir été honorées compte-tenu du non-avancement des travaux, notre santé budgétaire se trouve sérieusement malmenée.

    Cela étant, notre responsable aux finances étant maître dans l'art de jongler avec les écritures comptables, ne doutons pas que l'état de situation qui pourrait être proposé aux administrés que nous sommes serait probablement des plus sereins.

    Toutefois, sauf à ce que l'équipe dirigeante arrive à nous expliquer cet inquiétant comportement budgétaire, aurions-nous de sérieuses raisons de nous inquiéter sur l'éventuelle augmentation de nos impôts ? Cette hypothèse avait pourtant été écartée lors des engagements de notre maire à sa reprise de fonction. Mais, cela ne serait pas la première contradiction à laquelle nous serions confrontés.

    D'une manière générale, il semble que notre première élue continue à se comporter de façon légère face à une situation qui s'annonce pourtant difficile, et cela pour les quelques années à venir. Irresponsabilité ou simple calcul politique ? Les deux peut-être...

    Cela n'est pas sans rappeler l'incohérence volontaire et néanmoins calculée du gouvernement concernant les élections régionales et départementales qui seront complètement « bradées » aux dépens du vrai sens républicain dans un contexte totalement inapproprié. Et cela par simple calcul de calendrier politique.

     

    AB


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