Ne cherchez pas l'erreur, il n'y en a pas sinon juste une défaillance au niveau du casting.

Ainsi, notre président était en visite à Montpellier accompagné du ministre de l'intérieur sur le thème principal de cette complexe et convalescente « sécurité » qui, l'actualité nous le montre tous les jours, se révèle beaucoup trop souvent défaillante. Les lieux ont pour l'occasion été soigneusement choisis, notamment celui du quartier sensible de la Mosson dont la réputation n'est plus à démontrer.

Je vous passe le contenu et les coups de sifflet, les médias s'en sont largement chargés.

Cela étant, il était nécessaire de donner à ce déplacement vers la principale métropole héraultaise une connotation plus électoraliste et élargir le champ de complaisance. Recevoir deux maires de petites communes, à fortiori situés plus à l'Ouest du département ne serait-ce que pour respecter un certain équilibre, avait toute sa pertinence.

Alors comment ce choix a t'il été élaboré ? Ne rêvez pas, le Président n'avait strictement aucune idée de l'existence de notre commune, pas plus que les collaborateurs de l'Elysée qui aurait été incapable de nous trouver sur une carte.

C'est donc auprès du Préfet que le choix a été confié.

Concernant le maire de Bessan, dont les compétences et l'ouverture d'esprit sont indiscutablement réels, la chose peut s'entendre. Concernant notre maire, nous avons de quoi nous interroger sérieusement. Deux hypothèses pourraient l'expliquer. Le préfet a, par inadvertance, mélangé ses fiches sans s'en rendre compte ou bien il est en très grande sympathie pour notre élue comme il en a fait la démonstration en occultant l’anomalie d'investiture à laquelle nous avons été confrontés.

Toujours est-il que Pépin-Bonnet, égal à sa justesse, a su aborder des sujets en parfaite adéquation avec le motif du déplacement du président. Nous ne pouvons malheureusement pas en dire autant pour ce qui est de Mme Chaudoir. Cette dernière s'est montrée totalement « hors sujet » (qui serait égal à zéro en classe). N'ayant pas d'éléments sécuritaires à mettre sous la dent (non cariée) du président, celle-ci a ressorti ses vieux sujets du placard qu'elle propose en boucle depuis des années. Nous ne pouvons donc pas dire que nous avons véritablement brillé dans cette rencontre.

Mais cela n'est d'aucune importance pour notre élue, car le suprême résultat pour celle-ci se résume à la photo qu'elle n'hésitera pas à diffuser sans compter (probablement même aux aveugles). Son contentement pourrait même la conduire à espérer fort naïvement une promotion politique.

Or la politique passe, sa convoitise aussi, mais celle qui fait la volonté du « président » demeure sinon éternellement (merci St Jean) au moins pour les 12 mois restants à venir, c'est à dire jusqu'aux présidentielles. Car ne doutons pas que notre girouette locale n'hésitera pas à chercher désespérément toutes les occasions possibles pour poser sur la photo avec les mieux placés, même en cas de victoire de Le Pen. Il faut dire que son adhésion à « Agir » n'a pas été une réussite et que sa modeste compétence partisane la conduira très certainement à virer de nouveau vers des opportunités politiques plus profitables en terme de racolage électoral.

AB

>>> commentaire de "Christiane Mourrat" le 04/05/2021

Parfaitement d'accord avec Alain. Plutôt que d'utiliser l'image du président pour jouer avec les échelles et se lancer dans les bains départementaux, et l'ambition aidant, dans leurs versions régionale et nationale, notre première magistrate (et leurs élu(e)s) devraient s'occuper des courriers de ses/leurs administrés et répondre à leurs interrogations. Quelques mots, quelques minutes y suffiraient ! La politesse leur en saurait gré.    

Christiane Mourrat