• Canalissim’O’

    Comme dans chaque commune, c’est le rôle du Maire et de son « service communication » de donner à chaque manifestation toute la publicité nécessaire à la promotion de l’événement. Cela en vue d’informer la population, qu’elle soit locale comme touristique sachant que les animations sont très importantes en période estivale et contribuent à donner la meilleure et la plus attrayante image de notre station face à un public de plus en plus exigeant.

    Sur ce point nul ne pourra le contredire.

    Bien évidemment, comme toutes les publicités et comme cela est dans toutes les communes, les annonces qui en sont faites donnent à l’événement une ampleur largement surévaluée par rapport au contenu et la participation du public. C’est tout naturel pour autant que l’on en soit habitué.

    Et Canalissim’O’ n’échappe pas à cette règle. Mais, s’agissant d’un intérêt notoire et incontestable, il n’y a pas matière à dénoncer plus que de raison la légitime mégalomanie des initiateurs et leurs contributeurs.

    Cela dit, il serait intéressant de connaître le coût réel de cette animation (cela s’entend toutes subventions de collectivités territoriales comprises) et faire un rapport entre la fréquentation (la vraie) et le retour induit en terme d’attraction touristique. Comme je l’avais déjà abordé, des aménagements d’accueil autour de l’écluse comme un parking voiture qui fait foncièrement défaut ou un espace de pause et détente ombragé autour de l’ouvrage, participerait tout autant à donner un intérêt touristique. Piétons, voitures, trottinettes, vélos, le lieu est un arrêt quasi permanent pour tous ceux qui flânent ou s’activent autour de cet espace.

    Et il n’y a pas d’impertinence à évaluer ce que coûte Canalissim’O’ en cumulé depuis des années et les possibilités financières que cela représente à donner une autre valeur ajoutée au site.

    Mais si la question peut se poser, là n’était pas vraiment l'objet de mon propos.

    En fait, dans sa promotion et pour l’occasion, l’adjoint Calas annonce une distribution de 2000 ballons (ce n’est pas rien) distribués aux habitants afin d’être accrochés aux balcons et clôtures.

    Bien, mais que vont devenir ces décorations après la manifestation ? Dépérir sur place ? Sans faire de dénigrement, il est fort improbable que les services techniques arpentent les rues du village pour collecter les cadavres ou que les habitants eux-mêmes prennent la précaution de les récupérer avant le vent ne s’en charge et de les mettre en poubelle.

    Ces poches de latex sont le plus souvent composées de caoutchouc transformé, mais aussi d’encres chimiques, qui s’avèrent toxiques pour l’environnement. On y trouve également la présence de nitrosamine, composé chimique cancérigène interdit dans les tétines de biberon.

    Et si cette matière est nocive pour nous même, elle l’est tout autant pour la nature et la faune dans sa généralité et dans la chaîne alimentaire.

    Cela étant, les éléments d’alertes ne manquent pas mais j’arrête là cette description pour ne pas plus inquiéter. Et puis, avec un peu de chance, notre maire adjoint nous dira peut-être que ces ballons seront en latex naturel ou biodégradable. Ce qui relève néanmoins d’une certaine imposture selon les spécialistes de l’environnement.

    Toujours est-il qu’il s’agit d’une initiative quelque peu étrange s’agissant d’une promotion sur le patrimoine certes mais aussi sur l’environnement, la nature, les petits oiseaux, les fleurs et notre fameux canal qui soit dit en passant a perdu beaucoup de sa prestance ces dernières années.

    Enfin et cela mis à part, notre fameux électeur fantôme (vous savez le seul avoir voté ‘écolo » à ces élections européennes sur Portiragnes) doit se retourner dans son lit à se demander s’il n’est pas le seul à avoir du bon sens sur la planète portiragnaise…

     

    Shaman & C°


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