Il y aurait beaucoup à dire sur la démocratie et notre modèle de société. Les premières formes de sociétés remontent à nos premiers âges où nous quittions à peine l'état animal. Depuis, notre évolution cérébrale et nos expériences nous ont fait découvrir de nouveaux concepts de vie en communauté.
Le principe primaire était de survivre au mieux dans un environnement compliqué et parfois hostile. Il reposait sur le partage en commun et la protection physique et matérielle de chaque individu dans l'association d'un tout.
Au fil du temps, c'est la notion politique qui s'est emparée de l'aménagement de nos vies. Dans notre monde (je dirais, occidental, juste pour lui donner un nom), la démocratie en fait partie et nous lui accordons avec une grande prétention une inconditionnelle vertu morale et philosophique.
Pour autant, est-elle, dans ses excès un modèle de bonne existence ?
La base de cohérence pour une société solide, juste et pérenne, c'est d'admettre le mécanisme structurel censé la gérer, de se respecter les uns les autres bien entendu, mais surtout de faire pour chaque individu ou dirigeant des concessions propres à l'intérêt collectif. Et cela s’adresse tout autant à nos politiques qu’à nous-mêmes, simples assujettis.
Mais s’agissant de notre nation, nous n'y trouvons rien de tout cela. Et ce sont les minorités tapageuses ou les élites qui ont pris le dessus sur cette utopique démocratie, finalement égarée et sans effets.
Nous contestons et débattons de tout et de n'importe quoi à nos seuls bénéfices individuels. Nous sommes des râleurs invétérés et sommes en opposition permanente à tout ce qui peut nuire à notre quotidien auquel nous attachons une importance inconditionnelle. L’actualité nous le démontre à chaque instant. Pour exemple, les grèves et pressions de toutes sortes de la part de privilégiés qui refusent le principe républicain d'égalité et de fraternité. Et cela, nous le validons, l'acceptons comme étant partie entière et inaliénable de cette remarquable démocratie, pourtant spoliée par nos travers.
Est-ce que tout cela est sérieusement viable dans une civilisation appelée, selon l’enseignement de notre long passé antique et moderne, à être éphémère ? Est-ce que finalement notre démocratie telle que nous l’appréhendons aujourd’hui est à bout de souffle et finira inévitablement par nuire à notre futur, à l'intérêt général et à la survie de notre modèle actuel de société ?.
Et si nous ajoutons à cette incurable déviance notre appétence malsaine à soumettre notre planète à tous nos caprices à toute fin de satisfaire nos conforts parfois inutiles, l'avenir qui se profile pour nos générations futures, semble des plus sombres.
Cela étant, fidèles à notre condition, nous continuerons et persévérerons dans notre ascension vers l’inconscient.
C’est le côté obscur et auto-destructeur de notre société actuelle.

Shaman & C°
(cet article est extrait de mon commentaire sur un autre blog)